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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 18:01
F.B.G. - Portées Disparues (2010)
Lundi 12 octobre.
12h00
Je médite.
Sur quoi ???
Je médite sur ma future session à la Forêt d'Orient du 26 octobre au 1er novembre.
Depuis fin juin, je ne l'ai pas pêché sérieusement (l'ai-je fais avant ???), et sérieusement, ça me manque !!! J'imagine déjà le froid, la boue, les poissons (forcément...), les potes, la bouffe... Des plans sur la comète, qui donnent envie d'être plus vieux de deux semaines...

13h45
Je suis sur la route pour aller au taf. Mon téléphone sonne. La nouvelle que l'on redoutait le plus finie par tomber... Orient fermera plus tôt que prévu. Soit le dimanche 25 octobre... Pas possible, j'ai la poisse. Ma semaine de vacances est posée, je suis baisé. Et surtout, dégouté.

Lundi 19 octobre.
11h00
La poisse j'vous dis !!! Alors qu'on se gèle sur notre bateau au beau milieu du grand lac, mon téléphone sonne à nouveau. Mon binôme pour la session de la semaine d'après vient d'être averti que ses vacances tombaient à l'eau... Bon, ben en plus de pas savoir ou je vais, maintenant, je sais que j'y vais seul !!!
Mercredi 21 octobre.
J-4
Alors que je discute en mp avec Renaud sur le forum, il m'annonce qu'il part dans le sud du sud avec une Marmotte. Trop loin pour moi, j'ai pas prévu un gros budget gasoil pour ma session d'automne cette année, puisque je devais rester « at home ». Mais ma destination est quasi trouvée. Un petit lac de barrage qui me fait de l'œil depuis quelques années, et ou je m'étais promis d'aller. Et le fait de n'avoir aucune info sur ce lac m'excite grave... Je suppose tout de même qu'il y a quelques carpes puisque qu'une petite partie de ce dernier est en pêche de nuit.
En fin d'après midi, Bruno Quapapeur m'appelle pour un renseignement, et au fil de la discution, je lui dis ou je pars, et vu qu'il y a déjà taquiné l'ablette il y a quelques années, il me rencarde rapidos sur le cheptel en cyprins du lac. De quoi partir l'esprit léger, y'aurait bel et bien des carpes dans ce lac !!!

Jeudi 22 octobre.
J-3
Renaud me laisse un mp. Sa Marmotte vient de rentrer en hibernation (l'air de la Creuse qui est plus froid...), et il se retrouve seul pour aller dans le sud, et donc hors budget. Je lui dis donc ou je compte aller, et lui propose de me rejoindre s'il ne sait pas quoi faire. Le soir, la décision est prise, il me rejoindra au bord du lac dimanche matin !!!

Dimanche 25 octobre.
5h00
Je fais un dernier tour chez Jacob Delafon, un dernier semblant de civilisation.
Mes 40kg de billes, 20kg de pellets et 20kg de tigers sont chargés, ainsi que le strict minimum vitale pour vivre dans les cailloux pendant une semaine. Un abri, un bed, un duvet, un sac de fringue, un sac pour la cuisine, le bar et la lecture, un box pour la bouffe, un level pour les soirées lecture en extérieur (bon ça, j'aurais pu m'en passer) et un sac de pêche. Avec ceci, un bateau, un moteur, trois batteries, échosondeur, rod pod et cannes, épuisette, tapis de réception.
Le strict minimum fait qu'une fois de plus, la voiture est pleine à craquer...

6h00
Je suis enfin en route !!! C'est le cœur battant que je roule seul vers l'inconnu. J'ai une petite pensée pour Renaud qui doit être sur la route depuis 1 ou 2h00 du mat'. Pis une autre pour Fabdecouel qui m'a prévenu hier qu'il viendrait en repérage sur le lac dans la semaine, et resterait certainement une nuit ou deux.
Le moral est au taquet, la confiance idem.
Si ça veut rigoler un peu cette semaine, on va s'amuser !!!
Le son est bon dans mon Berlingo, la route dégagée. Il faut juste faire attention aux sangliers et autres chevreuils qui pourraient venir tâter du pare choc. Après quelques heures de trajet, me voilà à destination. Un petit tour rapide du coté du barrage, j'appelle Renaud, il ne sera pas là encore avant une bonne heure. Je vais voir un carnassman, très sympa, qui m'apprend qu'il y a du silure dans le lac (on oublie les pellets...) et j'en profite pour observer une grande quantité de poissons blancs moucher en surface dans la partie face à moi. Mais un rapide coup d'œil à un panneau au bord de l'eau m'apprend que nous n'avons pas le droit de naviguer dans ce coin du lac. Y'a plus qu'à espérer que toutes les carpes ne soient pas de ce coté là...

11h00
Nos deux bateaux sont gonflés, chargés, et nous laissons nos deux véhicules derrière nous. Après avoir parcouru une moitié du lac, nous amarrons mon bateau en bordure et partons sur le deuxième découvrir le reste. Après deux bonnes heures de prospection, le constat est rapide. Niveau très bas, eau à 11°c en surface en moyenne, pentes très pentues et l'automne est bel et bien là. Les arbres sont splendides dans la lumière matinale. Seuls trois postes sautent aux yeux. Un premier sur la gauche du barrage avec des falaises, un arbre mort, une belle ligne droite qui mériterait qu'on y benne 100kg de maïs (...), un deuxième sur la droite du barrage, avec de nombreuses possibilités et le dernier, 600m plus loin, avec de gros arbres morts en bordure et des ruines au fond. Nous choisissons de pêcher le plus intéressant et le plus libre de suite, c'est à dire le deuxième, puisqu'il y'a un pêcheur de carnas sur le premier et un autre sur le dernier.
Une langue de terre face à nous, qui plonge « doucement » pour le lac jusqu'à 10m de fond, alors que les bordures de cette langue tombe très vite à 17m. Sur notre gauche, des falaises, des bordures très raides avec de gros blocs de pierres. Sur notre droite face à nous, une pente plus ou moins douce, avec une petite arrivée d'eau.
F.B.G. - Portées Disparues (2010)

16h00
Notre matos est débarqué, on a cassé la croute à base de saucisson et de chorizo, et on prend la décision d'aller amorcer un autre poste, celui des ruines fera l'affaire. Alors que nous avons vidé deux pelles de tigers, le pêcheur de carnas apparaît devant nous. Il pêche en fait ce poste de jour au carnas, et a prévu de faire la nuit qui arrive à la carpe...Le temps de causer un peu (j'ai son numéro de téléphone au cas ou on aurait besoin de quoi que ce soit), et une carpe saute dans notre dos...Ça sent bon, mais notre amorçage est repoussé de 24h.

17h30
Nos cannes sont tendues. Renaud pêche exclusivement à la flottante, comme d'hab (blood worm power), et moi, deux cannes tigers, deux cannes à la bille, dont une canne en flottante et une en équilibrée. Je pêche dans des profondeurs comprises entre 3 et 8m alors que Renaud pêche bien plus profond, jusque dans 16m. Coté spectacle, la nature fait déjà son show puisque des centaines de corbeaux se rassemblent dans le champ face à nous et tournoient dans le ciel. Un nuage noir impressionnant, qui dure bien après la tombée du jour.

Le changement d'heure de la nuit dernière fait qu'à 18h, on a même pas encore bu l'apéro qu'il fait déjà nuit... Je monte donc mon abri dans la pénombre, alors que mon binôme a décidé de dormir à la belle étoile... Nous discutons longuement, mangeons des saucisses cocktail, des cahuètes, bref, quand vient le moment de manger, on a plus faim... Encore un repas de sauté...

23h00
Une diode s'allume au loin, sur la rive opposée. Un delkim. Y'a de l'action vers les arbres morts. Nous, on est claqué, direction le duvet. Pas de doute, on risquerait bien de ne pas y rester bien longtemps si les poissons ont faim.

Lundi 26 octobre.
7h00
Du brouillard.
En plus du froid, on a le droit à un méchant brouillard ce matin. Je lis tranquillement un bouquin sur la bataille des Ardennes quand j'entends un claquement bien familier. Je sors la tête de l'abri, et vois la surface du lac onduler au dessus de la langue de terre. Y'a du poisson dans le coin. Ça fait du bien de savoir ça, car la nuit nous a permis de bien nous reposer. Pas un bip de notre coté. Erreur de casting dans le choix du poste ??? Je ne crois pas. Alors que le brouillard glisse sur nous par nappes, et que je fume tranquillement une petite blonde en observant l'eau, un autre poisson vient claquer en surface au même endroit. Ben voilà, je suis au taquet !!!

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9h00
Je viens de faire chauffer un petit cawa et porte le sien à Renaud, encore emmitouflé dans son duvet. A ces jeunes, toujours en train de pieuter...
Le coup du matin de nous apporte pas notre touche espérée, et en fin de matinée, nous partons amorcer le poste des arbres morts. Le pêcheur de la veille est parti, le lac est à nous (en dehors de deux gars sur le secteur de nuit). Nous vidons une vingtaine de kilos de tigers sur 200m de berge, entre 3 et 12m de fond en moyenne. Les ruines sont également arrosées de 2/3kg de bouillettes.

13h00
Après un petit apéro « pour se réchauffer », nous faisons notre première étape gastronomique. Ce midi, c'est raclette !!! Un repas délicieux s'il en ai !!!

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Après ça, une rapide digestion et Renaud décide de changer de poste. Perso, je ferais bien au moins une nuit de plus ici.
Le fait d'avoir vu les deux poissons sauter ce matin me fait croire que notre décision de pêcher ici est peut-être la bonne, mais que sur 16h de pêche, on a probablement loupé quelque chose.
Nous relevons nos cannes, seule une des miennes est attaquée par des écrevisses. Pas glop.
Il part donc de l'autre coté du barrage, et on décide de se retrouver le lendemain, avant l'arrivée de Fab, sur mon poste si je touche dans la nuit, sur le sien s'il touche, ou sur les ruines si aucun de nous ne touche.

Je passe une bonne partie de l'après midi à sonder le secteur, je trouve une sorte de muret sur la rive en face dans 4m. Une canne. Deux autres sur la langue de terre, dans 10m et 6m, au pied d'une souche. La dernière dans les rochers sur ma gauche, là ou les écrevisses ont été actives.
Je suis encore une fois confiant.

17h00
Ça pêche, y'a plus qu'à !!!
Je suis sur mon level (hé hé...), mon bouquin en main, une clope au bec, les corbeaux face à moi. Seul au monde...ou presque...L'absence d'activité des poissons blancs en surface est quand même bizarre...

22h00
Une soirée lecture qui se termine sur un goût d'inachevé, puisque je n'ai pas perdu ma page suite à un départ. En tout cas, j'économise ma bouffe car suite au cassage de bide du midi, je n'ai mangé qu'une soupe de poissons ce soir. J'éteins ma frontale, et m'endors, plein d'espoir et d'appréhension à la fois, car si ça ne devait pas encore toucher cette nuit...

Mardi 27 octobre.
Il fait noir. J'ai soif. Mon portable clignote dans l'obscurité. Il est 2h00 du mat.
Renaud vient de décapoté avec une saucisse. Je suis content pour lui, et vu comme la nuit est partie, j'ai bien l'impression que la bonne décision, c'est lui qui l'a prise...
Meuh non, je m'inquiète pour rien, ça devrait pas tarder à être mon tour !!!

8h00
Comme la veille, des grosses nappes de brouillard passent et repassent dans notre vallée. Avec le soleil levant, c'est encore une fois bien beau.

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Comme la veille, juste après avoir raccroché le téléphone d'avec Renaud (il a rien repris dans la nuit), une carpe saute au dessus de la langue de terre. Mais ce coup là, je l'attend à peu prêt ou il le faut, puisque elle se trahit au dessus de mon montage dans 6m. Je suis comme un gosse...J'y crois...

12h00
Mon bateau est chargé, et je pars au fil de l'eau rejoindre mon binôme. Après une petite demi heure de navigation, m'y voilà. Changement de poste, on pêche dans les rochers. Je le préviens qu'un bateau de carnassmans arrive et risque de pêcher la même bordure que ses montages. On les enlève et on en profite pour faire la séance photo obligatoire pour tout premier poisson d'une nouvelle eau. Ce n'est certe pas un monstre, mais elle est drôlement belle !!!

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Bon, ben maintenant que je me souviens à quoi ça ressemble, je vais essayer d'en prendre une...
En tout cas, le poisson avait envie de nous rendre une petite visite puisqu'ayant mordue au pied d'un arbre mort, elle a choisi de revenir en pleine eau. Une belle touche à revenir, et d'ailleurs, elle revenait plus vite que Renaud ne moulinait, ce qui fait que bien qu'ayant été piégé sur la rive en face, il a pris contact avec sa captive à 10m du bord...

15h00
Fab est arrivé. Il ne pêchera pas suite à un très gros déboire récent (pour ne pas l'enfoncer plus qu'il ne le faut, je ne répèterais pas qu'il a perdu une 25+ devant l'épuisette, ce fut déjà assez dur comme ça pour lui...). Il vient pour repérer et décompresser...Nous aimerions nous dépêcher de retendre nos lignes afin de décompresser en groupe, mais les pêcheurs de carnas sont dans le virage sur notre gauche. On va attendre leur passage pour barrer le lac avec nos lignes.
On profite de ce temps mort pour sonder la rive en face sous toutes ses coutures.

16h30
Là, on commence quand même à s'impatienter...Dès qu'ils arrivent à 200m de nous, demi tour et rebelote...Nous apprendrons le lendemain qu'ils ont capturé un Empereur du lac d'1.20m... Sacré bec... Enfin, ils démarrent leur moteur, et nous, nous partons tendre nos pièges. La carpe « test » ayant mordue dans 4m, je reste sur ma lignée de pêche en eau peu profonde. Avec une bonne dose de chance, je repère un arbre mort posé dans la pente dans 6m de fond, et je pose un montage juste sur sa droite. Un petit bonhomme de neige au crabe avec trois quatre poignées de billes par dessus.
Un autre montage sur la droite de l'arbre à Renaud (environ 50m), dans 3.50m, un sur notre bordure, sur un rocher au pied des falaises dans 5m, et le dernier dans la belle ligne droite delamorquitue dans 4m. Comme l'année dernière lorsque nous avions pêché ensemble, nous avons prévu de faire une touche sur deux, donc le positionnement des cannes sur notre bord est aléatoire, et point de jalousie sur le choix d'un poste !!! Reste plus qu'à réussir à faire mordre un deuxième poisson...facile...

20h00
Ça fait maintenant bien longtemps qu'il fait nuit, et sur notre falaise en plein air, avec ce petit vent qui arrive du fond du lac, ça caille de chez ça caille... Un petit Irish Coffee plus tard, on est tous les trois au fond de notre duvet. Mais même là, faut pas sortir le nez à l'air libre, parce que ça serait un coup à avoir des engelures...Comme me l'a conseillé Pierre-Yves, j'ai lu les bouquins de Mike Horn, et cela me permet de relativiser ce froid... Quand on sait que des fous campent par -50° voir plus au Pôle Nord, on se dit qu'on est pas si mal que ça. Le tout est d'avoir de bonnes fringues, et un bon duvet, voir même, luxe suprême, si on a la place (mais moi, je préfère faire light...) une couverture de bed chair. Bref, on se les meule sévère.

Mercredi 28 octobre.
08h00
Le soleil peine à passer par dessus la colline face à nous. On se réveille, Fab entame sa détente quotidienne ainsi qu'un bon p'tit café.
 

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L'odeur alléchante fleurte avec mes narines lorsque j'ai un bip. Je me retourne vers ma canne, et vois à nouveau mon écureuil monter d'un cran. Je me précipite sur mes cuissardes mais mon œil est de suite attiré par l'endroit ou plonge mon fil...Pas de précipitation, y'a carrément un arbre (ou presque...) qui est appuyé contre...C'était trop beau...
Je prend ma canne, commence à secouer le fil légèrement, devant, derrière, de gauche à droite, puis moins légèrement...Rien à faire, cette branche a décidé de m'emmerder ce matin...Mais le fil se fait un peu plus mou d'un coup. Fait chier, le plomb a glissé dans la pente. Je me met à ramener mon fil à toute allure, avant que le plomb n'accroche quoi que ce soit au fond, tout en secouant ma ligne pour faire gicler cette branche. Mais alors que j'estime que mon montage va entamer la remontée de ma pente, ça se bloque. La totale !!! Je ne touche plus à rien, direction le bateau.
Réveil mouvementé ce matin, mais le constat est encore une fois sans appel, une nuit de capot de plus, pour nous deux. Au passage, je me prend dans deux lignes, mais me retrouve enfin en pleine eau.
Exit la branche.
Je reprend contact avec mon plomb, ça monte, mais je dois remonter une merde avec, probablement une autre branche, c'est lourd.
Et là, BANCO !!!
Alors que ma tête de ligne vient de rentrer dans la bobine, elle en ressort d'un seul coup sur un rush énorme...Pitain, y'a un poisson au bout... Je gueule comme un putois dans mon boat tellement je suis surpris. J'essaye enfin mes nouvelles cannes, je combat, le pied total !!!

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Alors que le poisson commence à se fatiguer (parce qu'il a vraiment la patate), il fait une apparition en surface, et je ne peux m'empêcher de crier « Elle est énorme, et elle a des putains d'écailles !!! ».
Je me met à espérer que je ne vais pas la décrocher suite au traitement que je lui ai fais subir auparavant. Mais non, la chance est de mon coté. Elle rentre enfin dans l'épuisette. Pas si grosse que ça, mais je m'en fous, c'est un bijou à écailles, et après trois nuits d'attente, ça fait un bien fou !!!
Séance photo illico presto !!!
 

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Remise à l'eau, je file retendre la canne au pied de mon arbre mort immergé et, bien entendu, mon café est froid...

12h00
Trop de détente tuant la détente, en fin de matinée, n'ayant pas eu de touche supplémentaire, on file vers le poste amorcé 48h plus tôt. Une fois les montages ramenés, on constate que toutes les esches ont été défoncé par les écrevisses. Aussi bien les billes que les tigers. Mon bateau chargé de tout le matos, on l'attache à celui de Renaud, et zou vers l'Eldorado du pêcheur.

Vu l'activité débordante, y'a deux solutions :
_ On a trop amorcé, et on s'est auto-baisé, et le capot est assuré là-bas.
_ On a benné là ou il le fallait, on a bloqué toutes les carpes du lac (avec 20kg...) et on va cartonner.

Petit indice, durant la première nuit, le carpiste qui avait pêché une partie de ce poste y a pris une carpe... Pas suffisant comme indice ???

Bref, après une petite ballade, on arrive en vu du poste, et là, c'est le drame. Y'a un pêcheur d'empereur et de roi qui squatte notre bordure avec son fils...
On se pose sur la rive que l'on doit pêcher, et l'attente commence. On a plus qu'à espérer qu'ils partiront avant ce soir...

13h00
Alors qu'il veut remonter sa ligne tendu devant lui, le carnassman casse son montage, et son flotteur reste à 1.50m du bord, en surface, devant lui... Et ça, il aime pô !!! Pendant quoi, 30mn, peut-être même un peu plus, disons moins d'une heure, on le regarde avec son fils s'escrimer à vouloir récupérer le flotteur récalcitrant qui résiste encore et toujours à leurs assauts. Leur berge est pentue, sableuse, et le flotteur encore bien coincé sur le fil. On a beau dire à Renaud de faire une bonne action, de prendre son bateau pour aller les aider, rien y fait, il bronze...
Bref, je me décide, et Renaud daigne m'emmener. Nous approchons, décrochons leur flotteur d'un magnifique arbre (un spot de plus pour la nuit qui arrive), causons deux secondes avec les pêcheurs, et il se trouve que c'est le gars avec qui j'avais parlé le dimanche matin au niveau du barrage. Je lui demande son accord pour qu'on puisse venir sur le coté débarquer notre matos, pas de soucis, de toute façon, il plie.
On va faire un peu plus rapide, et après avoir bien sondé, tendu les cannes, après s'être de nouveau rempli la panse à base de méga raclette, s'être de nouveau détendu, puis avoir maté les corbeaux, on s'est couché.
Mais là, les deux blaireaux qui se foutaient de ma gueule la veille parce que je les faisais chier parce que j'avais pas mon abris alors qu'on était dans les courant d'air et qu'il devait quasiment gelé, ont, pour l'un, monté son propre abris très vite (hein Renaud...) et pour l'autre, il est venu me demandé très gentiment s'il pouvait squatter un coin de tente avec moi (hein Fab...)...
Ça veut faire les warriors...Warriors des bacs à sable woui !!!

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Bref, j'en étais ou ???
Ah si...

Jeudi 29 octobre.
08h00
On est vraiment pas vernis...Vous l'avez deviné, une taule magistrale, un capot retentissant, le calme absolu dans toute sa splendeur. Pas un bip... Et pas une esche abimée par une écrevisse. En même temps, si les 20kg de tigers sont encore au fond...

11h00
Renaud réfléchi. Depuis le café de ce matin, il est pensif. Pas un sourire n'anime sont visage. Trop de détente tue la détente...
Puis, il se lance. Il veut partir sur un autre lac proche de celui-ci. A 20km. Sachant que l'équipe qui pêchait le secteur de nuit n'a rien pris, il ne reste que deux endroits ou pourraient être les poissons. La queue du lac, ça, on y croit pas trop, le barrage, ou on peut pêcher, mais pas naviguer. Et pêcher sans bateau vu les bordures et les fonds, on y pense même pas. Reste donc deux choix, le fond du lac (mon choix, j'aime pas l'idée de partir sans l'avoir testé, et Fab est d'accord avec ça) et changer de lac, sachant qu'il ne nous reste que deux nuits, au pire trois si on tombe du lourd dans les deux nuits qui arrivent (j'aurais une excuse valable auprès de ma femme...).
Je passe un coup de fil à un magasin de pêche de la région, et on apprend qu'il y a même un secteur de nuit le long du barrage sur cet autre lac... On a beau expliquer à Renaud qu'il y aura forcément du monde dessus, vu l'époque, il part vérifier. 40km aller retour, vu les routes, il est de retour deux heures plus tard. Résultat : y'a du monde (et ils parlent pas français...). Bon ben voilà, c'est réglé, direction le fond du lac et ses grandes profondeurs (7m maxi).

19h50
Les cannes sont tendues depuis un bon moment. Je pêche entre 2 et 4m maxi, Renaud entre 3 et 7m, et j'ai laissé une de mes cannes à Fab qui la tend en bordure au gland.

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Alors que l'on va se faire des cuisses de canards confites avec des patates sautées dans la graisse d'oie du Périgord, Fab nous annonce qu'il va se coucher...Ces gars de 74, ça tiens définitivement pas la route... Encore une fois, on se couche le bide fracassé, et on s'endort comme des bébés. Ça devient limite que du camping notre affaire là.

21h30
C'est parti chez Renaud !!! Sur la canne à l'extrême droite du poste (dans 4m). Le temps de monter dans le bateau et de partir (les deux bateaux sont au même endroit, à gauche du poste...), la ligne s'est souchée à mi-chemin du poisson. Et après quelques minutes de stress, c'est la rupture nette et définitive de la ligne. Comme on dit : ça, c'est fait !!!

23h00
C'est mon tour. Deux bips, je saute sur la canne située à l'extrême gauche (dans 2.40m). Je travaille le poisson du bord, ça vient sans soucis. Quelques minutes après, c'est fait, et de deux !!! Et encore une miroir. Direction le sac pour elle, et l'eau pour moi. Je file retendre ma ligne, mais contrairement à l'après midi, le courant m'en fait voir de toutes les couleurs...et décolle d'énormes plaques de feuilles qui dérivent et se prennent dans les fils. La canne au gland ne pêchera d'ailleurs pas bien longtemps cette nuit là.
Bon, même pas minuit, deux touches, ça sent bon !!! Les poissons ont l'air d'être là !!!

Vendredi 30 octobre.
7H30
On se réveille déçu. Heureux d'avoir eu deux touches, mais déçus car deux runs si rapidement pour finir la nuit sur que dalle... ça se précise petit à petit, mais à moins d'un miracle, il ne nous reste plus qu'une nuit à faire. Encore une fois, la séance photo du matin nous permettra de découvrir un joli poisson, même s'il n'est pas bien gros.
 

F.B.G. - Portées Disparues (2010)
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12h00
Renaud raccompagne Fab à la mise à l'eau. Sortie détente terminée pour lui.

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Je me tâte sérieusement à retourner sur le deuxième poste pêché. Mais bon, deux touches en une nuit, ça nous tourne la tête, on est plus habitué...
Notre décision est ferme, on reste là pour la dernière nuit. D'autant qu'un indice est révélateur là aussi : les écrevisses ont abimé mes jolis bonshommes de neige.

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Nous avons donc tout le temps d'observer deux bateaux (nous avons enlevé encore une fois nos montages de l'eau) faire un festival de rois du lac face à nous. Et alors qu'ils sortent un beau d'au moins 80cm, je vois (aux jumelles) l'heureux pêcheurs s'acharner à lui taper sur le ciboulot avec une petite matraque...encore un CRS qui s'ignore...Poupouille, va falloir donner des consignes !!!

18H00
L'attente recommence.
Mais ce coup là, j'ai ma tente pour moi tout seul...

Samedi 28 octobre.
01h20
Départ sur la canne de droite. Un montage posé dans 3m de fond sur un rocher dans la pente. Renaud teste ma canne, mais le poisson est si imposant qu'il ne fera même pas un tour par la case sac de conservation... Je retend encore une fois la ligne.

07h30
Je commence à rassembler mes affaires, y'en a marre...C'est vraiment du foutage de gueule.
On est soit passé à coté de notre pêche, soit le lac était sur OFF (mais pas tant que cela...), soit c'est la faute à la météo et pisse et tousse. Bref, on peut pas réussir tout le temps, mais là, on a pris une claque. Bref, on a passé une superbe semaine, météo idéale pour glander l'après midi au soleil, et se cailler la nuit, on a bien bouffé, on s'est bien détendu (ben sinon, ça sert à quoi que Fab y se décarcasse), mais niveau prises, on reste sur notre faim.
S'il y a une chose qui est sure, c'est qu'il y aura vengeance !!! Parce que le lac était très bas, et à défaut de prendre beaucoup de ces Foutues Boules de Gras, on aura bien repéré les secteurs ou on pourra les avoir dans les années qui arrivent...

14h00
Voilà, je suis chez moi, en train de ranger mon garage, ou presque...

Affaire non classée !!!

 

Anthony pour Alliancepeche.net (2010)

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  • Votre magasin multipêches, situé dans la périphérie de Troyes (10), à Saint Parres aux Tertres. Situé à 18km des lacs de la Forêt d'Orient dont nous sommes de fervents utilisateurs. Spécialisés dans la pêche des carnassiers, et plus particulièrement du brochet, ainsi que dans la pêche de la carpe, vous trouverez également tout ce qu'il vous faut pour pêcher en float tube, équiper votre bateau, pêcher les petits carnassiers - truites, perches, chevesnes... - pêcher au coup, en carpodrome ou à la mouche. Même un petit rayon mer pour les futurs vacanciers. Nous distribuons de nombreuses cartes de pêche. N'hésitez pas à nous contacter pour le moindre renseignement sur la pêche dans le département !!!
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